Une bonne analyse avant tout pari sur un match

Le match du foot allume le feu de la passion. Il ne sait laisser personne indifférent. Il y a pourtant deux personnes dont la fonction ne permet pas de penser au match de football avec passion. Nous avons l’arbitre et le parieur. Le premier encadre le jeu, le premier le prédit. Pour les deux, il n’y a pas de temps pour laisser passer les émotions. Au cours d’une rencontre, le bon arbitre ne porte pas d’équipe dans son cœur. Le parieur non plus. La différence qui existe pourtant entre les deux, c’est que l’un se contente de suivre les règles et c’est l’arbitre alors que le parieur doit inventer les règles pour un pari gagnant. Il ne peut le faire que par un seul moyen : l’analyse du match.

Les éléments à analyser pour bien parier

Les analyses que les journalistes font sur les plateaux de télévision avant les matchs sont intéressantes mais ce n’est pas exactement de cela qu’il s’agit. Si le journaliste se trompe dans son analyse, il peut se justifier avec quelques arguments, même les plus loufoques. Si en tant que parieur tu te trompes dans ton analyse, tu perds de l’argent. Il faut donc aller au-delà de l’analyse du journaliste. Mais on peut en tirer bien des choses qui nous sont utiles : les statistiques et l’historique des équipes, leur état de forme, les absents et les blessés

Les statistiques et l’historique des deux équipes.

Nul ne peut réellement faire un pari, quel que soit le type (pari simple, combiné, pari sur le nombre de buts, pari sur le score exact… sans prendre le temps de consulter en profondeur l’historique des deux équipes devant jouer ledit match. Il faut pouvoir définir les tendances du passé au niveau de ces deux équipes tant pour les matchs qu’ils ont eus que pour les rencontres qu’ils les ont opposées chacune à d’autres équipes. Les statistiques ne doivent pas remonter très loin dans le passé, mais elles doivent être assez complète et surtout diachroniques : il faut étudier tous les aspects dans les détails et en les comparant d’un match à l’autre : l’attitude de la défense, de l’attaque, le nombre de buts marqués ou encaissés…

Les blessés et les suspendus

Tu peux faire confiance aux journalistes pour faire une partie du travail pour toi ici si tu paries un match de grande envergure. Ils se chargeront de produire des informations sur les joueurs qui ne seront pas là à la rencontre. Mais c’est une information que tu peux aussi facilement trouver sur le net. La recherche d’information sur les blessés et les suspendus permet de compléter ton analyse précédente. Après avoir étudié le passé des équipes, tâche de les analyser dans le présent et de te demander qui ne sera pas à la rencontre qui est en vue. Est-ce un grand joueur déterminant pour une équipe ? Il va sans dire que les grands joueurs font les grandes équipes. Si donc plusieurs titulaires se retrouvent en bancs de touche, quelle que soit la raison, il faut en conclure que cette équipe n’est plus qu’un géant aux pieds d’argile. Et les pieds d’argile ne gagnent pas les matchs. Car il faut au moins pied d’airain pour gagner un ballon d’or.

L’autre information que l’on peut tirer des absents et des blessés, c’est qu’ils peuvent nous informer des fois sur l’enjeu d’un match pour les équipes. En effet, il est fréquent qu’un sélectionneur ne choisisse pas tel ou tel joueur pour un match. Parfois une fallacieuse histoire de blessures peut être avancée. Mais la réalité est que l’on veut préserver ce joueur talentueux pour un match ayant plus grand intérêt. Par conséquent le match imminent a un moindre intérêt pour cette équipe. Or aucune équipe ne se tue à un match qui n’a pas grand intérêt pour elle.

L’enjeu du match

L’enjeu, c’est la raison pour laquelle on joue. Quand l’enjeu n’est pas grand, les joueurs ne se dépassent jamais. Comment donc reconnaître qu’un match n’a pas d’enjeu pour des équipes données. La question qui peut permettre de trouver l’enjeu est : « quel intérêt a cette équipe à gagner ce match ? » La réponse peut parfois être corroborée par certains détails comme l’absence de certains joueurs-clé. Mais il existe d’autres angles qui permettent de réfléchir sur l’enjeu.

• En championnat, tout le monde est sérieux : aucune équipe ne s’engage dans un championnat pour se faire battre à plate couture. Ce qu’il faut retenir c’est que les équipes au cours de ces rencontres ont un enjeu évident. Et plus on montera dans la compétition, plus elle se feront furieuses.
• Les matchs amicaux. Ce sont dans doute les matchs les plus dépourvus d’enjeux pour les joueurs. Bien sûr, parfois, elles servent à se mesurer mais de façon concrète les équipes n’y trouvent aucun intérêt. Si ce sont deux équipes nationales qui jouent un match amical, c’est généralement une rencontre à connotation politique, avec drapeau et hymne national, ce qui curieusement pourrait susciter chez les joueur un engouement du point de vue patriotique. Mais ce n’est jamais comme si la même équipe devrait défendre un titre.

Tenir compte de la cote

Le parieur doit garder à l’esprit qu’il fait une mise comme on fait un investissement. Il lui faut donc rechercher les cotes les meilleures. Tu peux également utiliser un comparateur de cote pour analyser les cotes les plus élevées. Mais attention avant d’aller à la cote la plus élevée, il te faut te demander si tu accordes à un événement une probabilité de se réaliser inférieure à celle que semble afficher un bookmaker. Si cette probabilité est inférieure, il faudra renoncer à cette cote.

Les matchs à domicile et les matchs joués à l’extérieur

Ton analyse doit intégrer le fait que d’une façon générale, les matchs se jouent autrement à domicile, qu’à l’extérieur. A domicile, la plupart des équipes remportent (47,1%) alors que seulement environ 36% des matchs des équipes en déplacement remportent. Si donc tu as une bonne équipe ayant une attaque performante et qu’elle joue à domicile, il y a fort à parier qu’elle va remporter.

Pour finir disons que le parieur n’est pas un supporter. Il est avant tout un analyste rigoureux, un investisseur qui ne met pas de l’argent dans une affaire sans étudier le marcher et s’assurer de son gain.