Gagner en jouant uniquement les favoris
Les paris sportifs te mettent souvent en face d'un grand dilemme: Miser sur la “Valeur sûre” ou oser la grosse cote ? Il n'y a dans l'absolu aucune réponse face à cette situation. Ton profil de parieur, la valeur de ton portefeuille dédié aux paris, ta connaissance du sport, le temps consacré aux analyses des rencontres sont parmi tant d'autres des éléments qui devraient te guider à faire le bon choix de stratégie.
Pendant que certains, attirés par le risque, disposant de capitaux conséquents et de connaissances pointues du sport sur lequel ils parient, iront à la pioche des cotes les plus élevées en misant sur les outsiders, d'autres parieurs joueront la carte de la prudence en misant à chaque fois sur les favoris. Mais cette stratégie permet-elle de gagner sur le long terme ?
Pourquoi parier sur les favoris
Rassurer le débutant
Miser sur les favoris convient aux parieurs novices ou à ceux qui n'ont pas le temps d'approfondir leurs analyses. En effet, lorsqu'on débute les paris en général dans le but de gagner durablement, il est mieux d'emmagasiner la confiance surtout dans les premiers mois voire les premières années de jeu.
L'accumulation des pertes pourraient en effet décourager le parieur débutant. Certes, parier sur le favori ne garantit pas les gains, mais comporte moins de chance de voir s'évaporer son capital. Ce qu'il faut éviter lorsqu'on débute. A défaut, il faut que ces pertes soient minimes et peu régulières. Pour cela, les mises doivent être peu élevées et les probabilités de gains des paris doivent être les plus grandes.
Cette stratégie est donc la meilleure pour rassurer le débutant, lui permettre d'accumuler des gains, même petits, de conserver un capital suffisant et le motiver.
Minimiser le risque
Il existe plusieurs profils de parieurs que nous pouvons classer selon plusieurs critères. S'agissant du niveau du risque, il y a ceux qui sont adverses au risque et d'autres au contraire qui ont une préférence pour le risque. Pour identifier les 2 types de profil, 2 éléments sont à scruter: la volonté et la capacité de supporter le risque.
Le premier est tout simplement la tendance du parieur à vouloir miser parfois gros, et ce de façon systématique sur de grosses cotes. Quand à la capacité ou non de supporter le risque, elle est plutôt relative à son niveau de capital disponible.
On est donc adverse au risque lorsqu'on affiche une grande prudence, parfois excessive face à l'incertitude, et ou quand on ne dispose pas de capital assez grand pour se permettre de miser sur des paris très incertains. Dans ce cas la stratégie du pari sur les favoris est la plus adaptée.
Accumuler de petits gains
“Les petits ruisseaux font les grandes rivières”. Si tu crois en ce proverbe, alors tu es un parieur assez patient pour avoir comme stratégie de ne miser que sur les favoris. En effet cette stratégie est génératrice de petits gains puisque les cotes des favoris sont généralement faibles.
Il faut donc du temps pour que les gains réalisés soient conséquents d'autant plus qu'un seul pari perdu peut annuler tous les gains nets réalisés auparavant. C'est donc une stratégie adaptée aux patients. Dans ces situations, il faut multiplier les paris mais faire attention à la distribution du capital lors des différentes mises.
Comment gagner en ne pariant que sur les favoris
Identifier le (vrai) favori
Par définition, le favori est le compétiteur qui a le plus de chance de remporter la partie, ou la compétition, au regard du bookmaker. C'est donc une notion relative même s'il est rare que les bookmakers identifient des favoris différents sur une même opposition. Le favori est donc celui qui devrait remporter la partie, si tout se passe normalement, parce qu'il est vu par le bookmaker comme possédant les meilleurs atouts au vu du contexte de la rencontre. Il aura ainsi la cote la moins élevée, plus faible donc que celle de ou des outsiders. Mais cet élément suffit-il à lui seul pour identifier le favori sur lequel tu peux miser dans le cadre de cette stratégie ?
Sur les rencontres entre 2 cadors par exemple, ou 2 équipes ayant un niveau très proche, la victoire de l'un ou de l'autre peut être plus difficile à anticiper. Cette incertitude peut rendre ici la désignation d'un favori anecdotique voire trompeuse. Il ne s'agit donc pas de miser systématiquement sur l'équipe ou le joueur ayant la cote la plus faible mais de plutôt de déterminer une probabilité de victoire assez élevée, c'est-à-dire supérieure à 70%.
Pour déterminer cette probabilité il faut surtout EVITER de procéder ainsi: probabilité = 1/cote. S'il est vrai que la cote = 1/probabilité, il n'est pas judicieux d'utiliser la cote du bookmaker dans ses calculs, si ce n'est à des fin de comparaison.
Cette probabilité doit découler ton analyse des statistiques et des facteurs pouvant influer sur la performance des 2 adversaires. Il s'agit notamment de la forme actuelle des joueurs, de la météo, du lieu de la rencontre, de l'enjeu, de leur stratégie de jeu… Ces éléments qualitatifs impliquent une part de subjectivité dans la détermination de la probabilité de victoire du favori.
Le plus important reste bien connaître les effets que ces facteurs peuvent avoir sur la performance des joueurs. Cela passe par un suivi régulier et continu des matchs et des compétitions. Il sont d'autant plus importants qu'ils ne sont parfois pas pris en compte par les bookmakers qui utilisent des méthodes exclusivement quantitatives pour la plupart.
Notre avis
Les paris sur les favoris restent les paris les plus sûrs. Mais même 100% de probabilité n'est qu'une probabilité. Tu n'es pas à l'abri d'une surprise de l'outsider, d'un événement en cours de match qui vient tout modifier comme un carton rouge ou un penalty, ou tout simplement d'un coup de mou du favori.
De ce fait il faut être prudent dans l'allocation du capital dans chaque pari et éviter de s'emballer en prenant des risques inconsidérés. L'adéquation de cette stratégie au profil du parieur est l'une des conditions de son succès. Les parieurs novices, patients et peu enclins à supporter le risque sont des profils pertinents.